Le système financier international : un obstacle aux pays en développement
Le système financier international : un obstacle aux pays en développement
Dans une déclaration percutante, l'ancien président du Sénégal, Macky Sall, met en lumière une réalité souvent ignorée : le système financier international exacerbe les inégalités entre les nations. Après douze années de leadership au Sénégal, Sall tire une conclusion amère : malgré des efforts locaux, les pays en développement comme le sien sont désavantagés par un système qui les considère comme des risques.
Les lacunes exposées par la pandémie
La pandémie de Covid-19 et ses conséquences économiques ont mis en lumière les failles d'un système financier international qui laisse de côté les nations les plus vulnérables. Si des appels à une réforme profonde ont été lancés par les Nations unies et le Fonds monétaire international (FMI) il y a quatre ans, l'urgence semble s'atténuer alors même que les défis persistent.
L'accroissement des inégalités mondiales
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 60 % des pays à faible revenu sont confrontés à un risque élevé de surendettement, tandis que les paiements d'intérêts ont explosé ces dix dernières années. Pour honorer leurs dettes, ces pays réduisent leurs dépenses publiques, compromettant ainsi leur développement futur.
Un appel à l'action
Face à cette réalité alarmante, l'urgence d'une réforme du système financier international est plus grande que jamais. Le Pacte de Paris pour les peuples et la planète (P4), initié par le président français Emmanuel Macron et rejoint par 32 pays dont le Sénégal, vise à mobiliser toutes les sources de financement pour lutter contre la pauvreté et préserver l'environnement.
Le multilatéralisme inclusif : une nouvelle approche
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, Macky Sall propose une approche novatrice qu'il nomme le "multilatéralisme inclusif". Cette approche vise à surmonter les divisions historiques entre les nations en rassemblant un large éventail de pays autour de la table, quel que soit leur niveau de développement.
Réécrire les règles de la finance mondiale
Des progrès sont déjà en cours, comme l'élargissement de la représentation africaine au conseil d'administration du FMI. Cependant, il reste encore beaucoup à faire, notamment en exigeant des critères objectifs pour l'évaluation du risque souverain et en attirant davantage de financement privé pour le développement durable.
Un appel à l'action mondiale
En invitant d'autres pays à rejoindre le Pacte de Paris, Macky Sall aspire à créer un nouvel ordre financier mondial, plus juste et inclusif. Il est temps de réécrire les règles de la finance mondiale pour donner aux pays en développement une voix plus forte et mobiliser les fonds nécessaires à une croissance durable pour tous.